Radiographie des contrats gaz

En France, 10,6 millions de foyers consomment du gaz. 7,3 millions sont encore restés au Tarif Réglementé de GDF SUEZ qui est un tarif qui évolue tous les mois selon une formule tarifaire qui dépend des cours de marché du gaz en Europe pour 60% et de l’évolution des prix des produits pétroliers pour 40%. Les 3,3 millions de foyers ayant quitté les tarifs réglementés du gaz sont aujourd’hui clients de GDF SUEZ (qui propose donc aussi des prix de marché) pour 1,5 millions d‘entre eux, d’EDF qui revendique 1 million de contrats gaz et enfin des fournisseurs dits alternatifs qui cumulent un portefeuille de 800 000 clients. La répartition de ces clients est de 400 000 pour ENI, 300 000 chez Direct-Energie et enfin Lampiris qui compte plus de 100 000 dont 70 000 issus de la première opération d’achat groupé de gaz organisé par UFC-Que Choisir. La 2ème opération gaz moins cher ensemble d’UFC-Que Choisir devrait apporter quelques 50 000 clients supplémentaires à Lampiris.

Le gaz à prix fixe est il la meilleure option ?

Parmi ces 3,3 millions de contrat de gaz en offre de marché, 90% sont des contrats à prix fixe. Hormis Direct Energie qui propose un contrat indexé sur le tarif réglementé, à savoir qu’il suit les évolutions du tarif réglementé, et ENI qui propose un contrat révisable uniquement à la baisse, les autres contrats de gaz à prix de marché sont tous à prix fixe. Ceci répond à un besoin de visibilité et de précaution que les consommateurs expriment vis à vis des prix de l’énergie. Or, il fauxi, et l’actualité le montre, que les prix de l’énergie ne font qu’augmenter. Le baril de pétrole a notamment perdu la moitié de sa valeur depuis le mois de juin 2014. C’est d’ailleurs au moment où les prix de l’énergie sont au plus bas, ou ce qui semble être proche du point bas, qu’il serait intéressant de choisir un prix du gaz qui soit fixe. Le parallèle peut être fait avec les crédits immobiliers pour lesquels il est actuellement très intéressant de les renégocier et d’opter pour un taux fixe historiquement bas. Inversement, les arbres ne montant jamais jusqu’au ciel, lorsque les prix sont haut, c’est le moment d’acheter en révisable car la probabilité de baisse du prix du gaz devient alors plus importante.

Peu de contrats de gaz à prix révisable